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Brigadier John Lawson wasted no time in getting his troops as familiar as possible with the island. He ran daily exercises that gave the men some feel for the ground they would have to fight on ... if it came to that. Each company was designated a Battle Position and they had to be sure it was stocked with supplies of food and water, ammunition and weapons. The positions had to be set up with communications. Landlines had to be strung for telephones, radios had to be set up and calibrated, and even runners had to be designated and had to learn where to go. There was a lot of work to do and the Canadians set about getting everything they could in order. Every man was assigned a task and a Battle Position.
Babin: "On December 8, I was at my predetermined Battle Station, the Advanced Dressing Station at Tai Tam Gap. We had been there since November 19. I never really heard about the attack, I saw it. No communications came to the A.D.S. by radio or runner.
Planes began bombing the island and wounded began to come to the A.D.S. I saw the planes flying overhead ... saw and heard them drop their bombs and knew the war was on. That was just about it. The war just seemed to begin. From that date on I can´t remember where I ate, where I slept or put any of the events in a chronological order.
Babin: "We had two ambulances at the A.D.S. One was a converted hearse, and a few days before the Canadians were asked to supply a driver for it; as it was a left hand drive, none of the British personnel wanted to drive it. After much discussion among the Canadians it was decided I would be the driver. Having driven only once before, this was very challenging!
Driving the roads of Hong Kong was always a frightening thing. The roads were narrow and had more ups and downs and more sharp curves than a roller coaster. To make matters worse for the Canadians, everybody was driving on the wrong side of the road. The roadside often drops off a sheer 400 feet or more. Driving during daylight hours was bad enough. Driving at night very scary ... and with no headlights, which would attract gun fire, terrifying!
One night Cpl Mugford and I had to make a reconnaissance of an area looking for wounded personnel. My usual ambulance wasn’t available so we had to borrow transportation. There was a doctor, a French Canadian, who had been in Hong Kong before the war. He had a car. It was his pride and joy. It was a nice machine. He reluctantly loaned it to us for the mission.
Driving the roads with no headlights was always somewhat unnerving. To make matters worse the British had searchlights with which they tried to spot anything that moved along the road. The beam would sweep back and forth and every time it would come close to picking us up my partner would holler .... STOP, STOP! So, we would pull over and wait for the light to move on in another direction. That added a bit of stress to an already stressful situation.
We were moving along slowly looking for our destination when he said, ´Turn here.´ So I swung the wheel over and my partner yelled, ´No, no, it's a driveway.' Suddenly the car lurched, there was a bump and the engine began to make a terrible noise, really whining. So, I quickly shut it off.
The car was listing badly on the passenger side, and at an odd angle. I was about to get out of the car when my partner said, ´No, let me slide over your way. So he did, and we both got carefully out of the car. To our astonishment the car was balanced on the edge of the road on the edge of a 400-foot cliff.
The next morning we returned with some British Engineers. About 15 or 20 of them managed to manhandle the car back onto the road. Looking down the cliff we could see that someone had not been as lucky as we had been. There was the wreck of a truck down that 400 foot drop.
A hole had been poked in the oil pan and that is what made the engine make such a horrible noise. They fixed it and I drove the car, somewhat worse for wear, back to the doctor. He was a very unhappy man. His pride and joy would never be the same again."
Le brigadier John Lawson a fait connaître l'île à ses troupes le plus vite possible. Il organisait des exercises quotidiens qui donnaient aux hommes une impression du terrain sur lequel ils auraient à se battre... advenant que ce soit le cas. Chaque compagnie avait sa position de combat désignée et elle devait s'assurer de l'approvisionner de nourriture, d'eau, de munitions et d'armes. Les positions devaient être dotées de communications. On devait tendre des lignes terrestres pour les téléphones, monter et étalonner les récepteurs radio, et même désigner des messagers qui devaient apprendre où se diriger. Il y avait beaucoup de travail à faire et les Canadiens firent tout en leur pouvoir pour mettre en ordre ce qu'ils pouvaient. Chaque homme s'est vu donner une tâche et une position de combat.
Babin : « Le 8 décembre, j'étais à mon poste de combat désigné, au ADS, ou poste de secours avancé, du passage de Tai Tam. Nous y étions depuis le 19 novembre. Je n'ai jamais vraiment été prévenu de l'attaque, je l'ai plutôt vu moi-même. Nous n'avions aucune communications par radio ou messager jusqu'au poste de secours.
Les avions ont commencé à bombarder l'île et les blessés arrivèrent au poste de secours. J'ai vu voler les avions.... je les ai vus et entendus lâcher leurs bombes et je savais que la guerre avait commencé. C'était à peu près tout. La guerre a semblé tout simplement commencer. À partir de cette date, je ne me souviens plus où j'ai mangé, où j'ai couché ou comment placer tous les événements en ordre chronologique.»
Babin : «Nous avions deux ambulances à l'ADS. Une d'elle était un corbillard converti, et quelques jours auparavant, on a demandé aux Canadiens de fournir un chauffeur pour la conduire; puisqu'on devait la conduire du côté gauche, aucun des britanniques ne voulait tenter l'expérience. Après une vive discussion entre Canadiens, on a décidé que je serais le chauffeur. Vu que je n'avais conduit qu'une fois auparavant, c'était tout un défi !
Conduire sur les routes de Hong Kong était toujours épeurant. Les routes étaient étroites et avaient davantage de montées, de descentes et de virages brusques qu'une montagne russe. Pis encore pour les Canadiens, tout le monde conduisait sur le mauvais côté. Souvent, le bord du chemin était une falaise abrupte qui descendait 400 pieds ou plus. C'était bien assez difficile de conduire en plein jour. La conduite de nuit avait de quoi nous épouvanter... et sans phares, qui pourraient attirer les balles, c'était terrifiant !
Une nuit, le cpl Mugford et moi devions reconnaître un secteur en vue de chercher des soldats blessés. Mon ambulance habituelle n'était pas disponible. Donc, nous avons dû emprunter du transport. Un médecin canadien-français avait été à Hong Kong depuis avant la guerre. Il avait une voiture, qui était pour lui source de beaucoup de fierté. C'était une belle machine. Il nous l'a prêtée, avec bien des réserves, pour la mission.
De conduire sur les routes sans phares était toujours énervant. Pis encore, les Britanniques avaient des projecteurs avec lesquels ils tentaient de déceler tout ce qui bougeait le long de la route. Le faisceau balayait les environs et chaque fois qu'il paraissait près de nous retrouver, mon partenaire criait « ARRÊTE, ARRÊTE ! » Donc, nous arrêtions pour attendre que la lumière se déplace. Ceci ajoutait du stress à une situation déjà stressante.
Nous conduisions lentement, cherchant notre destination, lorsqu'il a dit: « Tourne ici. » Donc, j'ai tourné le volant et mon partenaire a crié « Non, non, c'est une entrée. » Soudain, la voiture s'est avancée en saccade, a frappé une bosse, et le moteur a commencé à faire un bruit terrible. Donc, je l'ai éteint rapidement.
La voiture penchait beaucoup du côté du passager, et à un angle bizarre. J'étais sur le point de sortir de l'auto lorsque mon partenaire a dit « Non, laisse-moi me glisser vers toi. » Ce qu'il a fait, et nous sommes sortis tous deux de la voiture en faisant bien attention. À notre grand étonnement, la voiture était équilibrée sur le bord de la route, au bord d'une falaise de 400 pieds.
Le matin suivant, nous sommes retournés en compagnie de quelques ingénieurs britanniques. Environ 15 ou 20 d'entre eux ont réussi à hisser la voiture jusqu'à la route. Lorsque nous avons jeté un coup d'œil au fond de la falaise nous avons vu que d'autres n'avaient pas eu la même chance que nous. On pouvait voir un camion écrasé au fond du précipice de 400 pieds.
Il y avait un trou dans le carter d'huile, ce qui expliquait le bruit horrible du moteur. Les ingénieurs l'ont réparé, et j'ai reconduit la voiture, un peu plus endommagée qu'avant, au médecin. Il en était très malheureux. Sa précieuse voiture dont il était si fier ne serait plus jamais la même.»