Alfred Babin's Story / Récit d'Alfred Babin

(français ci-dessous) ↧

Foreword / avant-propos

As told to Ron Parker, son of Major Maurice A. Parker, Royal Rifles of Canada

Alfred Babin has the elegant bearing of a career soldier. His perfect posture and trim physique make him look taller than he really is and much younger than his years. In manner and grooming he is the epitome of a gentleman, and every inch a soldier. In spite of being somewhat hard of hearing he is soft spoken, yet when he tells his story his voice is steady, calm and holds you like a vise. His eyes are clear but sometimes distant and his body language tells you that he is sometimes dipping into the enormous pool of personal courage from which he must have had to draw to survive the brutal ordeal he went through some sixty years ago. Telling his story is not easy for him.

Mr. Babin was born in Moncton, New Brunswick on October 15, 1921. In late 1939 war was imminent. Everybody knew it and a lot of people were "joining up". Al Babin had been considering it because a lot of his friends had joined some branch of the  Canadian Forces. The war came sooner rather than later. On September 1, 1939, Germany invaded Austria. On September 3, 1939, England and France declared war on Germany and World War II was underway. In between, on September 2, 1939, Babin had joined the Canadian Army. He joined a Moncton based Infantry Regiment called the New Brunswick Rangers, and became Infantryman Alfred Babin, serial number G27036.

In May of 1940 he transferred to a regiment called the Carleton & York, a reinforcement unit not scheduled to go to Europe where the action was or was going to be in the foreseeable future. He went through the Regular Army Basic Training Course pounding the Parade Square, learning about weapons, close combat, field craft, and went on route marches of 40 miles to build stamina. He emerged in October of 1940 as a fully trained Infantryman who actually knew which end of a rifle to point at an enemy. Al Babin was ready, able and willing to serve his country.

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Tel que raconté à Ron Parker, fils du Major Maurice A. Parker des Royal Rifles of Canada

Alfred Babin a la prestance élégante d'un soldat de carrière. Avec sa posture parfaite et son physique élancé, il paraît plus grand qu'il ne l'est vraiment, ainsi que plus jeune. En son déportement et sa toilette, il est tout à fait gentilhomme ainsi que soldat jusqu'au bout des ongles. Malgré qu'il soit quelque peu malentendant, il parle doucement. Toutefois, lorsqu'il vous raconte ce qu'il lui est passé, sa voix est constante et calme. On ne peut s'empêcher de l'écouter avec fascination. Ses yeux sont clairs mais regardent parfois au loin, et on voit par son langage corporel qu'il doit à l'occasion aller puiser dans l'énorme réserve de courage personnel qu'il a dû invoquer afin de survivre l'épreuve brutale qu'il a vécue il y a environ 60 ans. Il ne trouve pas facile de conter son histoire.

M. Babin est né à Moncton, au Nouveau-Brunswick, le 15 octobre 1921. Vers la fin de 1939, la guerre était imminente. Tout le monde le savait et bien des gens s'engagaient. Al Babin y avait pensé, car plusieurs de ses amis s'étaient inscrits à divers services des Forces armées canadiennes. La guerre a éclaté plus tôt que prévu. Le 1er septembre 1939, l'Allemagne a envahi l'Autriche. Le 3 septembre 1939, l'Angleterre et la France ont déclaré la guerre à l'Allemagne et la Seconde Guerre mondiale a commencé. Entretemps, le 2 septembre 1939, Babin s'était engagé dans l'armée canadienne. Il a fait partie d'un régiment d'infanterie basé à Moncton appelé les New Brunswick Rangers, et est devenu le fantassin Alfred Babin, numéro de série G27036.

En mai 1940, il a été transféré à un régiment appelé le Carleton & York, une unité de renfort qu'on ne comptait pas envoyer en Europe, laquelle était dans le feu de l'action ou le serait dans un avenir prévisible. Il a suivi l'instruction de base de l'armée régulière, marchant au pas sur le terrain de parade, s'initiant aux armes, au combat rapproché et aux techniques militaires sur le terrain, et a marché des parcours de 40 miles afin d'améliorer sa résistance physique. En octobre 1940, il était devenu un fantassin bien entraîné qui savait, de son côté, quel bout de la carabine il fallait pointer vers l'ennemi. Al Babin était prêt, capable et déterminé à servir son pays.

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